Depuis quelques années, les démarches et les critères exigés par les banques pour bénéficier d’un prêt immobilier tendent à se durcir. Les nouvelles dispositions prises concernant beaucoup plus ceux qui désirent investir dans l’immobilier locatif. Qu’est-ce qui rend aujourd’hui la procédure beaucoup plus complexe ?
Les banques surveillent étroitement le taux d’endettement
Pour protéger les banques des risques de non-remboursement, le Haut Conseil de Stabilité Financière fixe des limites à l’octroi des crédits. Le taux d’endettement d’un emprunteur est à présent de 33 %. Au-delà de ce seuil, le demandeur n’est plus éligible à un prêt immobilier ni à aucun autre type de crédit d’ailleurs. Cela signifie concrètement que toute personne qui paie des mensualités équivalentes au tiers de son revenu voit ses chances d’obtention de prêt immobilier réduites. En réalité, les 33 % ne sont que théoriques, car les banques ne sont pas rigoureusement contraintes de l’appliquer. Si elle juge que vous avez un revenu très modeste et que vous êtes endetté à 30 %, elle peut se permettre de refuser votre demande.
La durée du prêt est réduite
La durée de remboursement d’un crédit immobilier passe désormais à 25 ans au maximum. Les organismes bancaires restent d’ailleurs très vigilants là-dessus. Ils jugent risqué et trop imprudent de prêter de l’argent sur le long terme. En effet, entre la date de souscription du prêt et celle de la fin de remboursement, plusieurs événements malencontreux peuvent survenir. Par exemple, il peut s’agir du décès de l’emprunteur, de l’arrêt de fonction pour perte d’autonomie, etc. De plus, miser sur un remboursement à long terme n’est plus bénéfique étant donné que les taux d’intérêt sont revus à la baisse. Pour des prêts remboursables sur 15, 20 ou 25 ans, on applique respectivement 1,05 %, 1,25 % et 1,45 %.
Disposer d’un apport personne
Le seul type d’investissement immobilier que les banques finançaient était l’immobilier locatif. Ils acceptaient de financer avec très peu d’apport ou même intégralement (si le projet est bien étudié et viable). À présent, le demandeur de prêt doit présenter un apport personnel supérieur à 10 % du capital à investir pour avoir une chance de voir sa demande de prêt immobilier acceptée. L’apport personnel est devenu un critère important pour les banques. Plus vous mettez vos fonds personnels, moins la banque investit et donc peu de risques pour elle.
Autres critères
Les banques se renseignent aussi sur la situation professionnelle. Il est plus difficile pour une personne avec un contrat CDD d’obtenir gain de cause contrairement à celui qui dispose d’un contrat CDI. Il y a aussi la tranche d’âge qui entre en considération et l’état de santé. Les banques préfèrent les sujets de 30 et 40 ans, avec une santé robuste. Ceux-ci rencontrent moins de difficulté.